«Le Bénin face au péril de l’extrémisme violent : quelles voies à suivre ? ››. C’est le thème d’un café scientifique qu’a abrité la salle de conférence de la Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines de l’Université de Parakou (FLASH-UP), le vendredi 27 janvier 2023. Pour l’occasion, c’est le professeur Mohamed Nasser Baco, vice-recteur chargé de la recherche,
qui a procédé à l’ouverture de cette rencontre scientifique. C’était en présence du directeur scientifique du LASDEL, le docteur Hamani Oumarou, de la doyenne de la FLASH, le docteur Clarisse Imorou Tama. A la faveur de ce café scientifique, le docteur en sociologie et anthropologie Abdel Aziz Mossi, communicateur pour la circonstance, a fait la lumière sur les concepts de l’extrémisme violent et du terrorisme sans oublier de notifier la différence entre ces deux terminologies. Selon lui, les facteurs de risques qui conduisent à l’extrémisme violent sont multiples. ‹‹ La transhumance, les conflits agro-pastoraux, la bataille pour l’accès aux ressources naturelles (l’eau, terre et pâturage), la multiplication des revendications et dynamiques d’opposition, la multiplicité des religiosités sur le terreau de la laïcité de l’État avec l’éclatement des confessions religieuses, la porosité des frontières, la prolifération des écoles coraniques non surveillées, la question des talibés etc.››, a-t-il énuméré pêle-mêle.
Face à tous ces facteurs de risques favorisant l’extrémisme violent, source de psychose au sein des populations, le communicateur n’a pas hésité à proposer des pistes de solutions. ‹‹ Analyser les mécanismes de transformation des individus exposés aux messages radicaux (écrits, idéologie, narration), entraînant un soutien ou une participation à des actions violentes de type terroriste. Stopper cette transformation par des contre discours, et des actions sociales, politiques, économiques capables de répondre aux attentes profondes des individus ››, a-t-il laissé entendre parmi tant d’autres. Clarifications conceptuelles, diffusion de l’extrémisme violent/ terrorisme en Afrique de l’ouest, les principaux enjeux de propagation de l’extrémisme violent au Bénin, les facteurs de risques de radicalisation au Bénin, les agendas des GAT sont, entre autres, les points essentiels développés au cours de ce café scientifique.
Pour information, cette rencontre se tient tous les premiers mercredis du mois sauf en cas d’indisponibilité du communicateur.
Jean-Luc EZIN (Coll)