Hier mardi 11 octobre 2022, la ville principale du nord du Burkina Faso, Djibo a été secouée par la marche organisée par les apprenants provenant des écoles érigées dans cette ville. Pancartes en mains avec différentes inscriptions, plusieurs centaines d’apprenants ont revendiqué leur droit à l’instruction. Au nombre des revendications faites par ces apprenants, « héliporter les enseignants absents, rétablir les réseaux de communication, sécuriser la ville et la nationale numéro 22, principal axe de ravitaillement” de Djibo. », a listé leur porte-parole Ali Dicko devant le Haut-commissariat de la province du Soum où ils ont été reçus par le préfet de Djibo, Marou Ilboudo.
« Les cours ont repris depuis début octobre et jusque-là nous n’avons pas tous nos professeurs. L’attaque de Gaskindé (commise par des djihadistes fin septembre, ndlr) est toujours dans les esprits et ceux (enseignants) qui sont partis en vacances ne sont pas revenus compte tenu de la situation sécuritaire », a déclaré un élève. Un autre élève dira : « Nous voulons la sécurité pour avoir accès à l’éducation comme les autres élèves du pays. Nous réclamons nos enseignants. »
« L’année scolaire en cours est marquée par la fermeture de plus de 4.258 écoles qui affecte 708.341 élèves, sur l’ensemble du territoire, en raison des crises sociopolitique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire sans précédent. A tout ceci s’ajoute la famine qui s’abat sur certaines villes comme Djibo », a expliqué le porte parole du Syndicat national des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS), renseignant ainsi les raisons de cette descente.
Estelle DJIGRI