Budget de l’Etat, exercice 2017 : Historique augmentation pour l’Éducation (Le Ministère de l’Enseignement Supérieur en tête de peloton avec plus de 60% d’accroissement) - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Budget de l’Etat, exercice 2017 : Historique augmentation pour l’Éducation (Le Ministère de l’Enseignement Supérieur en tête de peloton avec plus de 60% d’accroissement)

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Les trois Ministres en charge de l’éducation, comme leurs autres collègues ont planché, il y a quelques jours devant la commission budgétaire de l’Assemblée Nationale pour la présentation du budget de leurs départements ministériels respectifs, au titre de l’exercice 2017. De leurs présentations, on note des prévisions en hausse par rapport à l’année dernière.

Selon les explications fournies par les ministres, Salimane Karimou du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP), Lucien Kokou des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle et Marie-Odile Attanasso du Supérieur et de la Recherche Scientifique, les accroissements constatés dans les trois budgets sont dûs aux réformes engagées par le gouvernement pour offrir aux écoliers, élèves et étudiants une éducation de qualité.

Le MEMP a enregistré une augmentation de 1,17% …

De 106.546.599.000 Fcfa en 2016, le budget du MEMP est passé à 107.591.271.000Fcfa pour le compte de 2017. Soit un taux d’augmentation de 1,17%. Cantines scolaires, subventions aux écoles, formation des enseignants, constructions de salles de cours sont entre autres, à en croire Salimane Karimou, les différents champs que va couvrir son budget. L’Etat, poursuit l’autorité, dotera également les écoles de manuels scolaires et de cahiers d’activités. Tout ceci pour offrir aux élèves un enseignement de qualité.
Salimane Karimou : « nous avons programmé la formation continue de plus de 20.000 enseignants au cours de l’année 2017. Les honorables députés ont trouvé que c’est insuffisant et qu’il va falloir envisager la formation continue de tous les enseignants compte tenu des mauvais résultats que nous avons eus au Certificat d’Etudes Primaires (CEP) en 2016. Ils se sont aussi intéressés à la question de la pénurie des enseignants dans les écoles. Ils ont voulu savoir ce que nous faisons pour qu’il y ait un enseignant dans chaque classe. Nous leur avons démontré que ce travail a déjà commencé par le redéploiement des enseignants qui étaient en poste sédentaire, mais qui peuvent encore travailler puisqu’ils ne présentent pas des insuffisances mentales ou des insuffisances physiques avérées. Nous avons expliqué que nous avons fait l’effort de revoir la carte scolaire pour que les enseignants qui étaient sous-employés puissent être redéployés. C’est ainsi que nous avons gagné plus de 3.000 enseignants. Ceci fait que pour le compte de l’année 2017, nous avons mis au budget, le recrutement de 1.896 enseignants et nous projetons faire pareil en 2018 ; afin que le déficit soit progressivement comblé. Ce que la population peut attendre en matière d’éducation à partir de l’année prochaine, c’est l’assurance que nous donnons en matière de norme éducative de qualité. Nous sommes dans la logique d’assurer comme le demandent les Objectifs pour le Développement Durable (ODD) N°4, un accès pour tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Donc, nous sommes dans la logique de donner à chaque enfant béninois d’âge scolarisable, sa chance d’être à l’école, sa chance de rester à l’école, sa chance de sortir de l’école et à sa sortie de l’école, qu’il soit un produit capable de satisfaire les besoins du développement du pays et en même temps capable d’entreprendre sans toujours attendre des autres. Si toutes les conditions sont réunies comme nous sommes en train de l’envisager, il n’y a pas de raison que cet objectif ne soit pas atteint.»

78,8 milliards pour le Ministre Lucien Kokou …

Face à la représentation nationale, Lucien Kokou, le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle a exposé un budget évalué à 78,8 milliards contre 61 milliards en 2016. L’essentiel à retenir de sa déclaration à sa sortie est que cette prévision est tributaire aux réformes mises en place pour améliorer le rendement des élèves.
« …Le budget du ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle est passé de 61 milliards de Fcfa en 2016 à 78,8 milliards de Fcfa pour le compte de l’année 2017. Vous devez avoir constaté un petit accroissement qui est lié au prochain recrutement d’enseignants en décembre. C’est lié aussi aux réformes à mettre en place dans le système éducatif pour améliorer les résultats de nos examens au cours de l’année 2017. L’une des innovations dans ce budget, c’est d’abord de rapprocher le corps d’encadrement des enseignants. Nous avons créé 6 pools d’inspecteurs pour les bi-départements par rapport au nombre d’inspecteurs que nous avons à disposition. Cela nécessite beaucoup d’investissements (…) Nous sommes aussi passés de six directions départementales à douze ; ce qui appelle aussi à des investissements. C’est tout cela qui explique l’augmentation du budget. Les chantiers, il y en a tellement au niveau du ministère des Enseignements Secondaire et nous allons faire pour le compte de 2017, un certain nombre d’efforts du point de vue accessibilité à l’école et de maintien des élèves filles à l’école. Nous maintenons la subvention de la scolarisation des élèves filles du premier cycle et celle de la scolarisation des élèves filles dans les séries techniques. Nous avons un plan de formation pour les enseignants. Du point de vue accessibilité, nous allons construire quelques modules de classes dans tous les départements du pays (…) Les honorables députés sont préoccupés par la qualité de l’enseignement et ils ont apprécié déjà l’effort que nous faisons pour redonner aux enseignants ce dont ils ont besoin surtout du point de vue formation. »

Une percée de 56,6% à l’Enseignement Supérieur …

Pour ce qui la concerne, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Marie-Odile Attanasso a présenté un budget estimé à 74.214.621.000 de francs Cfa pour 2017 contre 49.273.757.000 de francs Cfa en 2016. Un accroissement de plus 60% que l’autorité justifie en ces termes : « Cet accroissement est dû à l’augmentation des investissements qui seront faits au niveau de toutes les universités et par rapport à la création de la cité internationale de l’innovation et du savoir qui est une cité à l’image de ce qui se passe aux Etats-Unis avec la Silicone Valley qui allie la formation d’élites, la recherche, le développement et l’incubation ; c’est-à-dire la formation des jeunes à l’entreprenariat… Au-delà de ce projet phare du gouvernement, il est envisagé pour 2017, la construction des infrastructures pour les anciennes universités à savoir l’Université d’Abomey-Calavi et l’Université de Parakou sans oublier les deux nouvelles Universités thématiques qui seront également équipées… Au sujet de la nouvelle carte universitaire, nous avons eu des échanges conviviaux avec les députés à l’Assemblée nationale. Nous avons partagé ensemble la préoccupation nationale ; c’est-à-dire la formation des cadres de qualité que nous avons voulu transparaître à travers le resserrement de la carte universitaire de manière à ce que l’Etat puisse faire la politique de ses moyens. Avec les députés, nous avons compris ce qui était derrière cette préoccupation ; une préoccupation qui traduit la volonté de doter les universités d’infrastructures et d’équipements. Il n’y a pas de souci par rapport à la carte universitaire… »

Esckil AGBO

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