BEPC 2022 : Les effectifs en baisse de 17,96% par rapport à 2021 - Journal Educ'Action
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BEPC 2022 : Les effectifs en baisse de 17,96% par rapport à 2021

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Après le CEP la semaine dernière, l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) a démarré, hier lundi 13 juin 2022, sur l’ensemble du territoire national. Du nord au sud du Bénin, les apprenants des classes de 3e Moderne Long (ML) et Moderne Court (MC) composent pour la dernière fois pour ce format à l’occasion de cette évaluation certificative nationale. Constat !

Il est 7 heures au Collège d’Enseignement Général (CEG) Zogbo, dans la ville de Cotonou. Retenu comme centre de composition, l’établissement grouille de monde. Parents d’élèves et candidats se bousculent. La devanture du collège est encombrée par différents moyens de transport qui ont permis aux parents d’élèves de conduire les candidats. Installées sous deux bâches, les vendeuses sont prêtes à nourrir les enfants tout au long des jours de composition. A l’intérieur, des candidats accompagnés de leurs parents vont et viennent, à la recherche de leurs salles de composition.
Dans la salle des professeurs, c’est le moment d’outiller les surveillants. Très attentifs, ces derniers suivent avec attention les instructions du chef centre. 7 heures 27 min, le premier surveillant sort de la salle avec une enveloppe, un pot de colle, et autres accessoires et se dirige vers une salle. Le dernier à sortir de la salle est le chef centre qui se dirige vers les salles. Sur instruction de ce dernier, les policiers sortent les parents et le portail est fermé. A 8 heures, la sirène retentit. Dehors, les parents attendent toujours. Approché, un groupe de femmes, mères de candidats, renseigne : « Nous préférons attendre au moins le lancement des épreuves avant de partir et de revenir les voir », ont-elles fait savoir à l’unanimité. Pour Luc Adanhou, informaticien programmeur venu accompagner sa fille candidate, c’est un sentiment de fierté qui l’anime au vu de l’organisation des activités dans le centre. « Le centre de composition CEG Zogbo a une administration très bien organisée, ce qui nous a permis de trouver facilement les salles de compositions des enfants », confie-t-il. Comptant sur la réputation du collège de provenance de sa fille, ce père, l’air rassuré, proclame la réussite garantie de sa fille. « Vu le collège d’où provient ma fille, il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Ils sont bien organisés, ce qui nous rassure aussi en tant que parents ». Si ce dernier est confiant à cause de l’école de sa fille, dame Valérie, rencontrée sur le même site de composition confie le sort de sa fille et des autres candidats à Dieu. « Je n’ai pas peur car, je sais que rien n’est impossible à Dieu », déclare la mère de candidate. C’est l’ambiance qui prévaut dans la majorité des établissements choisis comme centre de composition pour cette session 2022 de l’examen du BEPC.

Sur le plan national, les établissements privés salués pour leurs efforts

119 746 candidats en 2022, soit 26 213 de moins que l’an dernier. C’est le nombre d’apprenants béninois pour lesquels Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, s’est déplacé à Porto-Novo, hier lundi 13 juin 2022, pour procéder au lancement officiel de la session 2022 de l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Après avoir prodigué des conseils aux apprenants et échangé avec les responsables du centre, le ministre a donné le coup d’envoi de l’examen à 8 heures très précises, soumettant ainsi les candidats à la première épreuve de composition, celle de Communication écrite. Pour une première depuis quelques années, le lancement a été fait dans un établissement privé, le collège catholique Notre Dame de Lourdes. « Le Privé compte beaucoup au regard de la partition qu’il joue dans le système éducatif béninois », a confié le ministre Kouaro Yves Chabi dans ce centre qui accueille 403 candidats répartis dans 13 salles de composition. Il n’a pas manqué de féliciter les différents acteurs de l’éducation pour cette année apaisée.

Effectif en baisse de 10% dans le département du Littoral

« Nous vous souhaitons beaucoup de succès et une réussite à 100%. Que tout le monde passe en classe de 2nde avec son diplôme de BEPC. Ce sont des exercices que vous avez faits tout au long de l’année. » Ce sont quelques mots d’encouragement que Alain Orounla, préfet du département du Littoral a adressé aux candidats au BEPC au Collège d’Enseignement Général (CEG) Sainte Rita de Cotonou. Déjà à 7 heures, les candidats étaient assis sur les bancs de leurs salles respectives attendant ainsi le lancement des épreuves de cet examen.
Membre de la délégation, l’inspecteur Flore Noudéhou, directrice départementale des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle a invité les apprenants à la sérénité. « Soyez sereins et calmes ! C’est un examen, ce n’est pas un concours. Bonne chance à vous », a insisté la directrice départementale. Au total, dans le Littoral, informe la directrice, 13 358 candidats planchent dans 16 centres. Au nombre de ceux-ci, 15 centres sont réservés pour l’enseignement secondaire général et un pour les aveugles à Sègbèya. « Pour le centre de promotion sociale des aveugles, nous n’avons que 13 candidats. Ici au CEG Ste Rita, nous avons 971 candidats. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de cas de maladie parce que nous avons fait un travail de fond avec les parents d’élèves, l’inspection pédagogique déléguée pour sensibiliser les parents à l’approche des examens pour qu’il y ait la sérénité et le calme », fait savoir la directrice Flore Noudéhou.
Par ailleurs, elle n’a pas manqué d’expliquer la baisse de 10 % observée dans les effectifs. « Dans le système, nous avons une plateforme qui est Educmaster. C’est une plateforme qui est vraiment transparente par rapport aux inscriptions. Il n’y a plus de fraude. Tout ce que nous voyons est vraiment précis. Il n’y a plus de candidats libres en désordre. Ce sont ceux que nous voyons qui sont inscrits sur la plateforme », a précisé la responsable. « Pour que les épreuves se déroulent, il faut que les différents acteurs se mobilisent. Ce que nous pouvons souhaiter est que les enfants soient bien inspirés », a ajouté à son tour Luc Atrokpo, maire de la commune de Cotonou.

Dans l’Atlantique, les photos sur les cartes d’identité des apprenants posent problème

« Ce qui vous sera proposé, c’est ce que vous avez vu. Je vais vous dire simplement d’être calmes. Devant les épreuves, prenez le temps de réfléchir. Lorsqu’on réfléchit et qu’on est calme et serein, on a la réponse aux questions. » C’est l’un des nombreux conseils que Jean Claude Codjia, Préfet du département de l’Atlantique a prodigué aux candidats, lors du lancement des épreuves écrites du BEPC au CEG 2 Abomey-Calavi pour le compte du département de l’Atlantique, hier lundi 13 juin 2022. Selon Edmond Houiton, directeur départemental des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, le centre accueille les candidats des séries Moderne Court (MC) et Moderne Long (ML) pour la dernière fois car l’an prochain il n’y aura plus cette distinction de série. Au total, 29 666 candidats composent dans le département dont un amblyope cette année contre plus de 34 000 l’an passé. En ce qui concerne le CEG 2, il y a 884 candidats inscrits pour 58 surveillants de salles répartis dans 29 salles de composition, a fait savoir Dieudonné Dègla, le chef du centre. En ce qui concerne les difficultés rencontrées, il a notamment évoqué la qualité des cartes des apprenants. « Ce matin, nous avons observé que sur des cartes des candidats, il y avait des photos un peu grattées, ce qui a gêné les surveillants de salle. C’est une situation que nous sommes en train de régler », a signalé le chef-centre.

Parakou compte sur ses apprenants pour occuper la première place sur le plan national

« Cette année, c’est sûr que nous irons à 75% ou 80% pourquoi pas ! C’est notre souhait et même dans la commune de Parakou que nous allions à 90% et qu’on dise que Parakou est la première commune au Bénin au niveau du BEPC. » C’est le rêve que Inoussa Zimé Chabi, maire de la commune de Parakou a partagé avec les candidats au BEPC de la cité des Kobourous, réunis au lycée Mathieu Bouké. Après avoir visité les responsables du centre, le maire a prodigué des conseils aux apprenants avant de lancer l’examen proprement dit. Selon les statistiques dévoilées par le chef centre du lycée Mathieu Bouké de Parakou, Djima Chitou, 758 candidats repartis dans 25 salles composent dans le centre, sous les regards vigilants de 50 surveillants de salle.

3 centres accueillent les candidats de Lokossa

460 en MC et 311 en ML, soit 771 candidats. C’est le nombre d’apprenants qui planchent pour le compte du BEPC 2022 au CEG 1 Lokossa. Pour les motiver, le maire de la commune, Gervais Hounkpè Houénou, s’est rendu dans le centre de composition pour lancer les épreuves écrites de l’examen. Après les salutations d’usage au personnel de l’administration, il a visité certaines salles pour encourager les candidats et leur remonter le moral. Il a ensuite procédé au lancement de la composition dans la salle 12 du centre et a distribué des épreuves aux candidats.

A la sortie des compositions, voici les impressions de quelques acteurs.

IMPRESSIONS DE QUELQUES ACTEURS

Louis Fachola, candidat au CEG Vakon à Akpro-Missérété

Mes impressions sont bonnes. J’ai un sentiment de joie parce que les épreuves n’étaient pas trop difficiles. Mais au cours de cette journée de composition, j’ai eu quelques difficultés avec l’épreuve d’Histoire Géographie car il y a des notions que je n’ai pas bien assimilées.

Sommad Avocetien, candidat au CEG Vakon à Akpro-Missérété

Au terme de cette première journée de composition, les épreuves ont été abordables. Je n’ai pas eu de problèmes face aux épreuves depuis le matin, que ce soit en communication écrite, en lecture comme en Histoire-Géo, j’ai pu m’en sortir en faisant ce que je pouvais.

Issa Saka, chef centre adjoint du CEG Hubert Maga de Parakou

«Tout s’est bien passé. Il n’y a pas eu de problèmes. Déjà à 7h, on a procédé à l’appel des candidats. Il y a eu un seul surveillant absent, on a dû le remplacer. Donc, c’est ainsi que tout s’est bien passé sans incident jusqu’à cette heure-ci. »

Augustin Bio Ina, surveillant au CEG Hubert Maga

«Dans l’ensemble, les impressions sont très bonnes. Les candidats ont composé dans la discipline et dans l’ordre. Pour le moment, nous n’avons rencontré aucune difficulté majeure. On espère que ça va être le cas jusqu’à la fin. »

Christian Elégbédé, candidat au CEG Hubert Maga

«Les sujets de cette matinée étaient abordables, sans complication et tout s’est bien passé. Pendant la composition, il n’y a eu aucun problème, nous avons bien composé. »

La Rédaction

 

 

 

 

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