Je voudrais encore évoquer quelques souvenirs pour détendre un peu nos candidats qui vont au BAC et leurs parents (qui souvent sont les plus stressés). On nous dit que le BAC est un examen et non un concours; ce qui signifie que le candidat moyen, qui s’est évertué à être régulier en classe et a fait l’effort d’apprendre ses leçons, devrait l’avoir. Ainsi, si le concours part du principe «beaucoup d’appelés et peu d’élus», un examen nous dit que nous devions tous l’avoir et passer à une étape supérieure. Imaginez que dans un pays qui nous est si cher, à savoir la France, un résultat de 75% au BAC serait considéré comme une catastrophe. Et pourtant, au Bénin, nous sommes généralement abonnés à moins de 50%.
Sommes-nous tarés ? Non ! Nous mettons juste la barre haute car dans l’opinion générale, ce parchemin ouvre automatiquement la voie d’entrée dans n’importe quelle université publique ou privée du Bénin. Savez-vous qu’ailleurs, ce n’est pas la même chose ! Et surtout dans les pays anglophones, ce parchemin n’est qu’une étape ; il faut postuler à plusieurs universités autant publiques que privées, avoir une bonne moyenne sinon, être obligé de faire des cours supplémentaires, des classes préparatoires.
Comment donc se préparer pour le BAC et avoir de bonnes notes! Tous les enseignants et les acteurs de l’éducation le disent : apprendre et surtout comprendre ce qu’on apprend. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire et, aujourd’hui, je voudrais vous donner mon astuce pour une bonne moyenne à l’examen dans les matières scientifiques lorsque vous êtes en série littéraire, car, la plus grosse erreur est de croire qu’on va combler. Deux exemples.
La première est celle d’un élève de cette série littéraire qui a eu quasiment la mention assez bien au BAC avec la note de 01/20 en maths. Depuis l’année dernière, il se traine dans un pays anglophone où toutes les universités publiques et privées de qualité, même moyenne, se refusent à le prendre, lui demandant de suivre un cours de renforcement pour avoir un niveau en maths. Ne comprenant rien, il passe le temps à s’écrier : et pourtant j’ai la mention! La conséquence de cette situation, c’est qu’il ne faut négliger aucune matière.
C’est pourquoi, il faudrait utiliser la méthode que j’ai «inventée» depuis les années 80. Malgré que je sois sûr de mes forces dans les matières littéraires, n’étant pas comme certains d’entre vous allé en A parce que je ne pouvais pas faire la D ni la C, je décidai de m’attaquer aux mathématiques. Je devrais avoir la moyenne à l’examen et après m’être creusé les méninges, je trouvais la solution. Je rassemblais douze épreuves de maths de plusieurs établissements avec leurs corrigés et chaque matin, avant de m’attaquer aux autres disciplines, je m’occupais d’une des épreuves, lisant une partie de l’épreuve, regardant le corrigé et essayant jusqu’à ce que moi, le spécialiste de la réflexion, je parvins à assimiler et à refaire toutes les épreuves! A un certain moment, je me surpris à aimer cela et je continuais jusqu’à l’examen.
Mais que se passa-t-il quand l’épreuve de maths se présenta à moi le jour fatidique : je l’attaquai sûr de ma force et la lus. Hélas ! Ce ne fut pas le même cheminement que sur mes feuilles d’exercice. Je voulus abandonner mais rassemblant toutes mes forces pour un dernier effort, je vis la lumière et ensuite, je ne m’arrêtai plus, volant vers la victoire.
J’eu le BAC mais ma plus grande désillusion fut ma note de maths et jusqu’à ce jour, je cherche ce méchant professeur qui m’avait donné «seulement» 13/20 alors que j’avais tout fini. Mais alors l’histoire ne s’arrête pas là car je n’ose pas vous dire la note de philosophie, moi, futur professeur de philosophie. Je vais oser l’écrire mais surtout, ne le répétez pas : 06/20 pour le plus fort coefficient.
La leçon de cette petite histoire, c’est qu’il ne faut rien négliger et faire preuve d’un peu d’inventivité pour apprendre les matières que vous négligez et qui peuvent, avec un peu plus d’effort, vous ouvrir la voie du succès. Bonne chance à toutes et à tous !
Maoudi Comlanvi JOHNSON, Planificateur de l’Education, Sociologue, Philosophe
