Après un trimestre d’exécution de son programme de travail annuel : Espérance Hounnou fait le point des activités de Ddh-ONG - Journal Educ'Action

Après un trimestre d’exécution de son programme de travail annuel : Espérance Hounnou fait le point des activités de Ddh-ONG

13 mins read

Espérance Hounnou, Présidente de l’ONG ‘‘Défenseur des droits humains’’ (Ddh-ONG) a fait le point de ses activités courant la semaine écoulée. Quelques unes des activités phares menées par cette ONG à but humanitaire excellant dans le sous-secteur de l’Alphabétisation, ont été portées la connaissance du public par voie de presse. A la recherche de financement pour ses projets structurants entrant dans le cadre de l’enrôlement de nombre de citoyens non encore alphabétisés, ce centre d’alphabétisation qui retient l’attention de plus d’uns, vu la qualité de son personnel d’encadrement des curricula de formation, associe la charité à la formation. Zoom sur les activités du deuxième trimestre de l’ONG ‘‘Défenseur des droits humains’’ (Ddh-ONG) à titre de bilan à mi-parcours, c’est entre les lignes qui suivent.

«…Nous sommes passés dans les écoles pour voir ce qui se fait. Nous avons noté que beaucoup d’enfants n’ont pas à manger, et par conséquent ils n’étudient pas… Il y a des enfants dont les parents n’ont pas les moyens pour leur acheter des documents. Pour cette raison, Ddh-ONG est actuellement en train de collecter des documents en passant dans les maisons. Pour ce faire, nous procédons de la manière suivante : nous collectons ces livres dans les foyers et nous les prêtons en retour aux enfants démunis. Nous ne pensons pas leur donner ces livres, car ils peuvent les vendre sur le marché. Alors nous les cartonnons et nous les distribuons grâce au concours des directeurs d’écoles avec qui nous sommes en réseau ». Ainsi se résument les activités de l’ONG Ddh pour le compte de ce second trimestre finissant, à en croire sa Présidente Espérance Hounnou, qui a saisi l’occasion pour lever un coin de voile sur les autres activités qui ont cours dans son centre.

Activités de Ddh-ONG …

Selon sa Présidente Espérance Hounnou, le Ddh-ONG doit son existence à trois principales activités Il s’agit de : l’alphabétisation, les droits de l’homme, et surtout la traduction dans les actes, des cinq besoins fondamentaux de l’homme.
En ce qui concerne l’instruction, l’organisation dispose des centres pour alphabétiser ces apprenants. « Dans ces centres, nous faisons l’éducation à la citoyenneté, l’éducation des droits de l’homme, la vulgarisation des textes et lois en vigueur au Bénin », explique Espérance Hounnou. Pour preuve, justifie-t-elle, nous avons eu à former des apprenants en ‘‘langue Fongbé’’ sur le Code de la personne et de la famille. Cette formation a été réalisée en 2012 et elle a duré six mois de cours sanctionnée par une attestation de participation, tenant lieu d’attestation de fin de formation. Aussi, des diplômes, ont-ils été délivrés à plusieurs promotions dans le cadre de l’alphabétisation, a-t-elle précisé lors de sa séance de reddition de compte.
Afin de permettre aux populations de se vêtir de façon convenable, l’ONG Défenseur des Droits de l’Homme a mis en place une stratégie de collecte des habits. « Chacun a, dans sa chambre, des habits qu’il n’utilise pas, mais qu’il n’a pas le réflexe de donner. Nous sommes en train d’amasser ces habits-là pour en faire des dons dans les villages aux personnes démunies, peinant difficilement à assurer le quotidien», informe Espérance Hounnou qui invite les personnes de bonnes volontés à penser à son ONG pour la réussite de l’opération.
Le droit à la santé occupe aussi une place de choix dans les activités de cette institution humanitaire. En effet, « Nous avons constaté que lorsque nos autorités tombent malades, elles vont en Afrique du Sud pour se faire soigner. Quant à nous, que faisons-nous ? Nous allons simplement au CNHU », constate Espérance Hounnou, juriste de formation qui déplore en même temps le fait que les hôpitaux ne soient pas bien équipés car, selon ses propres observations, de nombreuses femmes au 21ième siècle, continuent d’accoucher avec des lanternes. C’est pourquoi, un projet d’équipements des hôpitaux sera mis en œuvre pour la mobilisation des fonds afin d’équiper certains centres de santé des zones reculées et défavorisées. « Nous allons passer dans les hôpitaux pour informer les malades et former également les agents de santé en leur parlant de l’accueil », annonce la Présidente de l’ONG Défenseur des droits humains (Ddh-ONG).
En ce qui concerne le logement qui est aussi l’un des cinq besoins fondamentaux de l’homme, l’ONG n’a encore prévu aucune activité. A cet effet, elle déclare que « Nous avons pensé aider les personnes à avoir des activités génératrices de revenus qui peuvent les aider à louer des maisons pour vivre selon leurs besoins ».

Le bien-être des personnes du troisième âge, l’autre souci de Ddh-ONG …

Outre les activités plus haut citées, Ddh-ONG se soucie aussi des personnes du troisième âge. « … On attend le décès de ses parents pour prononcer de beaux discours… », regrette la Présidente Espérance Hounnou qui pense que l’on peut changer de comportements vis-à-vis de ces personnes de leur vivant. Dans cette veine d’idées, elle fait la proposition suivante : « A l’occasion d’un anniversaire, par exemple, pourquoi ne pas appeler la presse. Et le discours qui est prévu pour être lu le jour de l’enterrement, sera dit ce jour d’anniversaire et diffusé sur les ondes. Ainsi on aura rendu hommage au parent de son vivant plutôt que de singer le jour d’enterrement par des discours hypocrites». C’est alors qu’elle invite ses compatriotes à accorder une place importante à leurs géniteurs. Pour cette raison, l’ONG est actuellement en train d’écrire un projet qui consiste à faire passer les personnes du troisième âge sur l’une des chaînes nationales, renseigne sa Présidente. « … Elles passeront sur les chaînes pour nous faire part de leurs expériences en termes d’éducation des enfants, en termes de connaissances à acquérir et en termes de comportements à adopter dans la vie », explique Espérance Hounnou qui rappelle que d’autres activités sont également en cours d’exécution dans son ONG et nécessitent des financements pour être réalisées.

Source de Financement de Ddh-ONG …

A la date d’aujourd’hui, l’ONG fonctionne sur fonds propres. « Nous n’avons pas de financement qui vient d’ailleurs », déclare Espérance Hounnou qui reconnait ne pas avoir adressé au ministère de l’Alphabétisation et de la Famille, une quelconque correspondance pour quelque financement que ce soit. Elle s’est, par contre, adressée au ministère de l’Alphabétisation pour des évaluations dans le cadre des activités de l’ONG liées à l’alphabétisation de ses apprenants. Elle affirme, par ailleurs, que l’ONG a adressé une note au ministre de l’Alphabétisation dans le cadre de la remise d’attestation tenue le 28 février dernier. Mais jusqu’à la date d’aujourd’hui, observe-t-elle, l’ONG n’a reçu aucune réponse fut-elle favorable ou défavorable en termes de soutiens financiers. Pour cela, l’ONG appelle le gouvernement à la rescousse.

Message d’appel à l’aide …

Le soutien de l’Etat aux alphabétiseurs sonne comme un coup d’épée dans l’eau. « L’Etat béninois jusqu’à la date d’aujourd’hui, continue de donner 5.000 francs Cfa par an aux alphabétiseurs », a dit Espérance Hounnou partagée entre désolation et déception pour montrer que le métier d’alphabétiseur est un métier de sacrifice et de satisfaction lorsqu’on voit ses apprenants lire, compter et écrire dans leurs langues nationales. Elle va plus loin en déclarant que l’Etat donne 225 francs Cfa par apprenant en fonction du nombre d’apprenants admis. « Si, par exemple, dans un centre, vous avez quinze personnes, et parmi ces quinze, dix personnes sont admises, vous aurez 5.000 francs Cfa en plus de 225 francs Cfa multipliés par le nombre de personnes admises. Et ceci par an », détaille Espérance Hounnou, visiblement attristée par le sort réservé à l’alphabétisation par nos gouvernants. Cependant, elle dit toujours rester optimiste quant aux changements qui pourraient subvenir d’un jour à l’autre pour sortir ce sous-secteur de sa léthargie. « Tout part de la volonté politique », a-t-elle dit pour conclure.

Herman Maurice SAGBOHAN

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Les plus récents