Après 4 ans de mise en œuvre du projet BIOCEL : Des résultats élogieux salués et rendus possibles par le LEA et le FNRSIT - Journal Educ'Action - Éducation au Bénin et dans le monde

Après 4 ans de mise en œuvre du projet BIOCEL : Des résultats élogieux salués et rendus possibles par le LEA et le FNRSIT

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Le Laboratoire d’Ecologie Appliquée (LEA) a organisé, du mercredi 23 au vendredi 25 septembre 2020, à la salle de conférence de l’hôtel Pâquita de Bohicon, un atelier de restitution et de vulgarisation des résultats du projet ‘’Biologie de la Conservation et Ethnopharmacologie des Ligneux médicaux de la pharmacopée béninoise’’ (BIOCEL). Cette rencontre de travail a permis à l’ensemble des participants de mieux s’imprégner des résultats issus de la mise en œuvre dudit projet implémenté sur différents sites et financé par le Fonds National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FNRSIT).

La délégation du FNRSIT a entamé son périple par la visite des sites de l’Université d’Abomey-Calavi et de Sékou, dans le département de l’Atlantique, pour apprécier de visu les résultats enregistrés sur le terrain par le projet BIOCEL. Enthousiastes, les membres de la délégation ont décerné leur satisfécit à l’équipe de pilotage pour les résultats et performances réalisés. Cap est alors mis sur le département du Zou, à Bohicon, ville choisie pour abriter l’atelier de restitution et de vulgarisation des résultats du projet qui est à son terme. Cadres à divers niveaux du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), enseignants-chercheurs, docteurs, doctorants, éleveurs et tradi-praticiens, venus de plusieurs localités du pays, s’y sont donc donnés rendez-vous pour apprécier le chemin parcouru ainsi que les réalisations à l’actif du BIOCEL, du LEA et du bras financier, le FNRSIT. Trois jours durant donc, ils ont mis sous les projecteurs les acquis du projet BIOCEL mis en œuvre depuis 4ans par le Laboratoire d’Ecologie Appliquée. De l’avis du professeur Marcel Houinato, coordonnateur du projet BIOCEL, l’heure est au bilan pour partager avec l’ensemble des parties prenantes les résultats obtenus au cours de la phase d’implémentation afin de tirer les conclusions. Il rappelle aux participants de l’atelier que le projet BIOCEL vise, au plan scientifique, à élucider les facteurs écologiques, climatiques et ethno-pharmacologiques, déterminant la priorité pour la conservation des ligneux médicinaux de la pharmacopée humaine et animale au Bénin. La finalité, à l’en croire, est la valorisation et l’utilisation durable des plantes médicinales les plus utilisées en pharmacopée humaine et animale au Bénin.

Lumière sur les acquis du projet BIOCEL…

Chef d’orchestre de la mise en œuvre, Marcel Houinato a indiqué que le projet BIOCEL a permis d’obtenir des résultats importants et impressionnants salués de tous. Entre autres résultats, le coordonnateur cite l’identification des principales affections humaines et pathologies animales inhibant le bien-être au Bénin ; les espèces végétales ligneuses impliquées dans leur traitement, ainsi que la variation du couple affection-espèces suivant les conditions climatiques ; l’évaluation de l’efficacité des principales espèces identifiées dans le traitement des affections en cause ; la mise au point (en cours) d’un Médicament Traditionnel Amélioré à base d’extraits de végétaux (Crossopteryxfebrifuga, en l’occurrence) pour le contrôle de l’haemonchose ovine, principale pathologie identifiée au niveau des élevages de ruminants. « Chers enseignants-chercheurs, je voudrais bien m’assurer que les résultats qui seront présentés au cours de cet atelier ne seront pas valorisés seulement en termes de publications scientifiques, mais également en termes de fiches techniques qui pourront être utilisées par les utilisateurs », a souhaité le doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques, Philippe Lalèyè. Aussi, a-t-il attiré l’attention des participants sur la nécessité de faire connaître ces résultats à travers l’Agence Béninoise de Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation Technologique (ABeVRIT), afin qu’ils contribuent efficacement au développement socio-économique du Bénin.

Le directeur du FNRSIT satisfait des résultats du projet…

Rappelant le cadre de création du FNRSIT, Honorat Satoguina, directeur de l’institution, a précisé que le projet BIOCEL est financé à hauteur de 35 millions 984 mille 300 Francs CFA par le Fonds National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FNRSIT) sur une période de 4ans. « Nous souhaitons et estimons que les associations professionnelles qui sont réunies ici vont faire un bon usage des résultats de ce projet en les valorisant et en les utilisant. C’est au vue de l’amélioration de la santé et de la productivité de ce secteur que nous serons heureux d’avoir accompagné efficacement un projet qui répond et qui résout un problème particulier des populations », a-t-il formulé pour ouvrir officiellement les travaux de restitution. Quatre (04) communications suivies de débats ont été animées lors des travaux. Des descentes de terrain ont aussi été organisées par la délégation du FNRSIT pour toucher du doigt les résultats du projet BIOCEL.

Des descentes sur sites…

Le souci de s’imprégner des résultats du projet BIOCEL a conduit la délégation du FNRSIT à visiter les locaux dudit projet à l’Université d’Abomey-Calavi. Conduite par Honorat Satoguina, directeur du FNRSIT, cette délégation a été reçue, le mercredi 23 septembre, par Marcel Houinato, coordonnateur du projet. Il a renseigné ses hôtes sur la première phase du projet BIOCEL qui prend en compte l’utilisation des plantes pour sauver aussi bien les humains que les animaux de certaines pathologies. A l’en croire, la première étape consiste à faire l’inventaire des ressources végétales utilisées pour soigner les parasites chez les animaux que chez les hommes. Suivront, précise-t-il, le screening phyto-chimique et le test de toxicologie avant l’étape de laboratoire. Pour le Docteur Guénolé Akouèdégni, « les écorces, les plantes ou les racines retenues, sont séchées pour ensuite être moulues. Une fois ce travail terminé, il faudra faire l’extrait qui sera testé sur différents parasites. Dès lors que l’efficacité de ces ressources végétales est prouvée, le test est fait sur les animaux. A ce niveau, indique-t-il, plusieurs moutons de différentes races ont été mis à contribution sur le site d’expérimentation du Laboratoire d’Ecologie Appliquée de Sékou mesurant une superficie de 0,75 hectares. « A l’étape actuelle, la transformation de ces ressources en poudre est le plus utilisé. Mais à la longue, le projet vise à faire de cette poudre, des médicaments à vendre à moindre coût sur le marché », a indiqué le Docteur Guénolé Akouèdégni. Une démonstration de la fabrication de ces médicaments a d’ailleurs été faite par le doctorant Carlos Ahoyo, témoignant ainsi des prouesses du projet BIOCEL.

 

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