Il est 09 heures ce matin du lundi 06 décembre 2021 au Collège d’Enseignement Général Sainte Rita de Cotonou. Dans la cour de l’établissement, les apprenants sont occupés à des rigolades et taquineries. Tout ceci, en raison de l’abandon des salles par les AME. «Au CEG Ste Rita, nous constatons que le mouvement est réellement observé. C’est la raison de tous ces bruits qu’il y a dans le collège à pareille heure. La majorité des apprenants sont dans les classes sans enseignants. Les collègues aspirants ne sont pas tous présents», renseigne l’un des membres de l’administration du collège. C’est la preuve que la cessation des activités pédagogiques en respect à la motion de protestation et de boycott, signée de la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB), est bien respectée.
Pour l’heure, selon les informations reçues de sources concordantes, quatre (04) AME sont absents. D’autres, par contre, ont fait acte de présence prenant d’assaut la salle des professeurs. «Quand les collègues sont venus, automatiquement ils sont restés à la salle des professeurs parce qu’il fallait quand même faire acte de présence. Certains littéralement ne sont pas du tout venus au cours», déclare l’un des AME de cet établissement.
Renseignant sur les motifs d’une telle décision, André (prénom attribué), aussi AME, répond en ces termes : «Nous réclamons les mêmes conditions de travail que nos aînés Agent Contractuel de l’Etat, et Fonctionnaire d’Etat. Nous avons un contrat de neuf (09) mois mais, nous passons tout le temps des vacances sans salaire. Au début de l’année scolaire, il nous faut encore faire un mois avant de bénéficier de notre premier salaire». Du côté de Michel (prénom attribué), également AME, «si le gouvernement reste réfractaire et insensible à nos requêtes, le mouvement sera reconduit purement et simplement». Engagé à se battre, il précise: «Si c’est le sacrifice, nous le faisons déjà. N’oublions pas que nous avons un quota horaire exagéré qui ne dit pas son nom. Mais nous sommes les plus maltraités. Il faut que l’injustice soit vraiment réparée. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire».
Si du côté du CEG Ste Rita, les AME sont en plein mouvement de protestation, ce n’est pas le cas dans le département de l’Atlantique où dans l’un des établissements de la commune d’Abomey-Calavi les AME ont travaillé dans leurs salles respectives.
Gloria ADJIVESSODE