Garantir une participation large et collective de toutes les parties prenantes (y compris les étudiants et les parents) à l’élaboration des politiques publiques relatives à l’enseignement supérieur ; veiller à ce que la numérisation de l’éducation complète l’enseignement supérieur présentiel sans s’y substituer ;réglementer l’enseignement supérieur pour que des garde-fous soient mis en place à l’intention des prestataires commerciaux et à but lucratif, l’enseignement supérieur ne devant pas être développé à n’importe quel prix ; assouplir les conditions entourant la formation professionnelle afin de dépasser le critère de l’emploi pour tenir compte des avantages plus importants qu’elle présente pour la société dans son ensemble, eu égard à la fonction de service public de l’enseignement supérieur ; établir des mécanismes redditionnels, notamment pour surveiller la mise en œuvre et l’exercice du droit à l’enseignement supérieur, afin de s’assurer que les mesures politiques répondent aux besoins ; renforcer le financement de l’éducation, compte tenu de l’augmentation des taux d’inscription, afin de faire en sorte que personne ne soit laissé de côté ; ratifier la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur (2019). Ainsi se résume les recommandations faites par les experts de l’Unesco pour garantir le droit à l’enseignement supérieur aux étudiants.
L’UNESCO fait désormais du droit à l’enseignement supérieur, son champ de bataille en cherchant à le placer au cœur des efforts visant à faire évoluer le droit à l’éducation. A travers une table ronde organisée par la Section de la politique éducative et l’Institut international de l’Unesco dans le cadre de la Conférence mondiale de l’Unesco sur l’enseignement supérieur en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui s’est tenue le 18 mai 2022, l’institution internationale a porté au cœur des discussions, le thème « Nouvelles approches du droit à l’enseignement supérieur ». Ceci, dans le but de rassembler des experts de renommée internationale et des partenaires institutionnels unis par un même engagement en faveur du droit à l’enseignement supérieur. A cette occasion, deux documents portant les nouvelles approches ont été présentés. Il s’agit de « The Right to Higher Education : A social justice perspective » et un document d’orientation intitulé « The Right to Higher Education: Unpacking the international normative framework in light of current trends and challenges » qui renseignent les pays sur les pas à poser pour un droit à l’enseignement supérieur.
Estelle DJIGRI