Au cours des travaux du Forum national pour l’accélération de l’éducation des filles au Bénin, tenu du 10 au 11 mars 2022, à l’Hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Educ’Action revient sur ces recommandations prévues pour être versées dans les Actes du Forum.
Les Six recommandations du Forum national pour l’accélération de l’éducation des filles au Bénin
1- La mise en place d’un comité inclusif de suivi des recommandations issues du forum, qui aura la charge principale d’assurer l’élaboration d’une stratégie d’accélération de l’éducation des filles. Ce comité émanera du comité d’organisation du présent forum et sera étoffé par des représentants des autres parties prenantes.
2- Le comité procèdera, prioritairement, à un état des lieux des structures nationales, départementales, communales jusqu’au niveau communautaire qui œuvrent pour l’éducation des filles, et à une revue des expériences pilotes et autres approches communautaires, visant à la scolarisation des filles et à leur maintien à l’école, ainsi que les alternatives à l’éducation formelle ayant produire des résultats probants.
3- Pour garantir l’implémentation de l’approche communautaire dont l’importance a été unanimement reconnue, la stratégie à proposer intégrer un processus de redevabilité au niveau national, départemental, communal et même de village et prendra en compte les natures multidimensionnelles, multisectorielles de la problématique de l’accélération de l’éducation des filles.
4- La stratégie a élaboré et proposé notamment, des actions innovantes visant une scolarisation plus systématique des filles, le maintien des filles scolarisées, un appui à la poursuite et à l’achèvement de leur cursus primaire, secondaire, universitaire, de formation professionnelle ainsi que le renforcement des mesures alternatives à l’éducation formelle et la proposition de nouvelles pistes qui prendront en compte les besoins des filles non scolarisées, déscolarisées ou ne bénéficiant d’aucune alphabétisation ni d’aucune formation.
5- Les stratégies d’accélération veilleront à la capitalisation de l’intégration dans les curricula d’un paquet du minimum comportant l’enseignement des compétences de vie, l’éducation sexuelle, la connaissance des droits à une protection contre les violences basées sur le genre, l’économie familiale, l’éducation civique, la connaissance et l’entretien de l’estime de soi.
6- Enfin, l’engagement dans des recherches plus affinées sur la problématique, et dans la dissémination transparente de leurs résultats.
Edouard KATCHIKPE