Revue de Presse : Des enseignants béninois entament une grève de faim

Colloque International de philosophie. L’événement s’est déroulé du 29 novembre au 1er décembre dernier à Cotonou.
Le journal Educ’Action a pris part aux différents travaux et laisse lire un compte-rendu dans sa parution 219 du mardi 04 décembre. Les participants à cette assise ont mis au centre des réflexions la nature et le devenir de l’être humain, croit savoir le journal.
La Nation précise qu’il a été question de passer au scanner la problématique de l’être humain dans l’Afrique actuelle. Pour la Nouvelle Tribune, l’organisation de ce colloque est à l’actif du Centre Africain des Hautes Etudes (CACHE) du Professeur Paulin Hountondji. Il s’est tenu sur le thème « Etre humain dans l’Afrique d’aujourd’hui » et vise à aider les philosophes du continent à se préparer pour le congrès mondial de philosophie qui se tiendra en août 2018 à Beijing, poursuit le journal de Vincent Foly.
Educ’Action applaudit cette idée et constate avec le Professeur Mouelle Njoh Ebenezer de l’université de Yaoundé au Cameroun que « l’être humain est malmené » et qu’il revient à la philosophie de « sonner l’alerte ».
Les enseignants communautaires du département du Mono n’ont pas pu se rendre à Cotonou pour prendre part au colloque. Ils étaient préoccupés par les préparatifs d’un sit-in qu’ils ont fait le lundi 04 décembre passé dans les locaux de la direction départementale des enseignements maternel et primaire du Mono, nous apprend l’Agence Bénin Presse (ABP). Selon le web journal du service public au Bénin, ces enseignants en fonction bien avant le 1er janvier 2008 sont des omis du processus de reversement des agents communautaires en Agent Contractuels de l’Etat (ACE). Ils réclament ainsi leur reversement dans la fonction publique en annonçant une grève illimitée de faim jusqu’à la satisfaction de leur revendication.
Avec ou sans grève de faim, leur préoccupation pourrait trouver une fin heureuse et ce, à partir du budget du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP), exercice 2018. Car en présentant ledit budget aux députés le Ministre Salimane Karimou a annoncé le recrutement de nouveaux enseignants en 2018, à en croire le journal en ligne Visage du Bénin. C’est un budget qui se chiffre à 106.394.300.000 Fcfa contre 107 milliards Fcfa pour le compte de l’année 2017. Il y a donc une diminution de 1,30 milliards Fcfa, constate l’ABP.
Selon les propos du Ministre rapportés par Fraternité, « ce budget est établi sur la base des programmes essentiels qui fondent le sous-secteur des enseignements maternel et primaire. Le budget prend en compte la gestion, le pilotage du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, les questions liées à l’accès, à l’équité et à la rétention dans le sous-secteur y compris la question liée à la qualité de l’enseignement.»
A l’instar de son collègue du sous – secteur des enseignements maternel et primaire, le Professeur Mahugnon Kakpo, Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle est allé exposer les grands axes de son budget à la représentation nationale à Porto-Novo, rapporte Visage du Bénin, appuyé par les 4Vérités. Le budget est évalué à 77 milliards de francs CFA contre 78 milliards de francs CFA en 2017, souligne La Tribune de la Capitale. « Ce budget que nous avons cette année nous permettra de répondre aux préoccupations essentielles et urgentes de notre ministère. Il y a d’abord la question du personnel à payer, des salaires aussi bien des enseignants que du personnel administratif. En dehors de cet aspect, il y a les grandes orientations comme par exemple, la question de la réorientation de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Nous avons aussi la réalisation de la carte scolaire dans l’enseignement secondaire général et dans l’enseignement technique et la formation professionnelle », a expliqué le Ministre Mahugnon Kakpo aux journalistes parlementaires. L’intégralité de ses propos au sujet de son budget peut être retrouvée sur le site du journal Educ’Action (www.eduactions.org).
Le quotidien Point Média n’était pas au palais des gouverneurs au moment où les Ministres Salimane Karimou et Mahugnon Kakpo présentaient leur budget. Le journal était dans les lycées et collèges pour s’enquérir des notions inculquées aux apprenants. De son enquête, on retient que les élèves béninois ne se retrouvent plus dans les enseignements qu’on leur donne.
Terminons cette revue de presse avec le dossier de Educ’Action pour cette semaine. C’est une enquête réalisée par mon confrère Maurice Sagbohan qui conduit les lecteurs dans les arènes de l’éducation des enfants uniques. De la surprotection au libertinage, titre le journal spécialisé. Vous pouvez lire le dossier sur les pages 6 et 7 de la parution.
Quant à moi, je vous retrouve mercredi prochain.
Esckil AGBO